Communiqué de presse 28.05.2025 | Pour diffusion immédiate
Alors que le projet controversé de Surfpark aux portes de Bordeaux est toujours en cours d’examen par la justice, ses promoteurs n’attendent pas la décision judiciaire : les pelleteuses ont commencé à creuser !
Alors que l’expertise sur les consommations en eau du projet a simplement été rendue il y a deux semaines, les porteurs de projet du Surfpark de Canéjan ont déjà lancé les travaux. Or, ce rapport a montré que les bassins ne seraient pas autosuffisants : un apport d’eau potable serait nécessaire, même si l’expert estime ce besoin plus faible qu’annoncé par les associations. Le juge du fond de l’affaire doit encore se prononcer sur les multiples moyens soulevés contre le permis, en plus de l’absence d’autosuffisance en eau du projet. Le lancement des travaux, avant même la décision de justice sur la légalité du permis de construire, illustre un mépris des débats en cours et des principes de démocratie environnementale.
Pour rappel, les associations ont, dans le cadre de leur recours administratif, produit le rapport du Dr Loustau, chercheur retraité, médaille d’or de l’Académie d’Agriculture de France et co-prix Nobel de la paix 2007 avec le GIEC. Ce travail montre des consommations en eau importantes des bassins de surf et une absence d’autosuffisance en eau. Ce rapport a d’ailleurs été reconnu comme “très recevable” dans la procédure d’expertise ordonnée par le tribunal. A l’inverse, les porteurs de projets continuent de promettre ne pas avoir besoin de recourir à l’eau potable grâce à la récupération d’eau de pluie.
Estimer la consommation d’eau d’un Surfpark avant qu’il ne soit en fonctionnement est difficile et incertain. Depuis peu des chiffres de consommation globales d’une installation similaire sont disponibles : entre 49 000 et 117 000 m3 d’eau ont été consommés annuellement par le Surfpark de Bristol (Grande Bretagne), dans un climat bien plus frais et pluvieux qu’en Nouvelle Aquitaine. Ces chiffres sont bien plus proches des alertes des associations sur les consommations en eau.
Les associations sont donc confiantes dans les données produites dans le cadre du recours. L’expertise ordonnée par le tribunal démontre que les chiffres fournis par les promoteurs ne permettent pas de conclure à une autosuffisance en eau des bassins tel qu’autorisé dans le permis de construire.
Dans ce contexte, les associations dénoncent l’empressement des porteurs de projet et espèrent le rendu du jugement dans les prochaines semaines. Elles réclament l’arrêt immédiat des travaux.
Nous restons à la disposition des journalistes pour toute demande d’information ou d’interview.
FIN
Sepanso Gironde. Créée en 1969 et reconnue d’utilité publique depuis 1982, la Sepanso est une fédération d’associations de protection de la nature et de l’environnement à but non lucratif. Ses revendications sont construites et portées par des citoyens bénévoles, aux compétences complémentaires, dont l’action est motivée par l’intérêt général. La Sepanso suit l’évolution des milieux naturels en Aquitaine, étudie et surveille les risques et les conséquences des activités de l’homme sur la nature. https://www.sepanso.org/
Le collectif Canéjan en Transition a été créé en 2017. Ses objectifs sont d’informer les habitants des enjeux de la transition et de mettre en œuvre ou encourager des actions locales concrètes en faveur de celle-ci. Découvrez notre portail dédié à la lutte contre le surfpark à Canéjan : https://www.ns33.fr et nos comptes Instagram @nonausurfenboite.fr et Facebook Canéjan en transition. Courriel : contact@ns33.fr
L’ONG Surfrider Foundation est un collectif d’activistes positifs qui agit concrètement sur le terrain au quotidien pour transmettre aux générations futures un Océan préservé. Notre mission : porter haut et fort la voix de l’Océan ! Nos armes ? Sensibiliser et mobiliser les citoyens, enfants comme adultes (notamment grâce à 48 antennes bénévoles dans toute l’Europe), utiliser notre expertise scientifique pour porter des actions de lobbying et transformer les entreprises. Découvrez l’association sur https://surfrider.fr/.