Communiqué du Collectif de novembre


Informations

Le 31 juillet dernier, des associations de défense de l’environnement soutenues par notre collectif ont saisi la justice pour faire annuler le permis de construire d’un surfpark à Canéjan, près de Bordeaux. Elles ont relevé de très nombreux problèmes mettant en cause la légalité du permis. Par exemple, la consommation du surfpark en eau potable a été largement sous-estimée. Or ces données furent déterminantes pour obtenir le feu vert des autorités et la signature du permis de construire par le maire. Le procès est donc en cours…

Mais les promoteurs vont-ils respecter le bon fonctionnement de la justice et attendre la décision du juge ? Depuis quelques semaines, des travaux de défrichement et de dessouchage ont eu lieu sur le site. Les promoteurs s’apprêtent-ils à démarrer la construction du surfpark, sans attendre la fin du procès ? Nous, habitants de Canéjan et des communes voisines, sommes très inquiets d’un éventuel démarrage des travaux.

Une telle initiative serait catastrophique d’un point de vue environnemental et constituerait un véritable déni de justice. D’une part, le terrain est contaminé aux métaux lourds. D’autre part, les travaux de fondation (notamment les profondes fondations nécessaires sous les moteurs destinés à produire les vagues) risqueraient d’entamer les nappes d’eau profondes, qui pourraient alors être contaminées. Nous serions ainsi potentiellement plongés dans une situation d’urgence environnementale et sanitaire. D’autre part, ne pas attendre une décision sur le fond du tribunal constituerait un véritable scandale.

En effet, les promoteurs eux-mêmes se sont engagés à attendre la décision de la justice : “Si le juge dit que ce n’est pas possible, on réfléchira et on trouvera de nouvelles solutions », assurent Nicolas Padois et Eneko Elosegui.” La Relève et la Peste, 31/08/2023

Tiendront-ils parole ?!

Le maire de Canéjan, Bernard Garrigou, a expliqué attendre cette décision de justice : « Pour objectiver le débat, je compte sur le Tribunal Administratif, saisi d’une requête par Surfrider Foundation Europe et la SEPANSO, pour que des expertises complémentaires soient diligentées. » Canéjan / Notre commune, sept-octobre 2023.

Retirera-t-il enfin son soutien au projet si les promoteurs ne tenaient pas parole ?!

De même, le président de la Fédération Française de Surf, Jacques Lajuncomme, dit attendre des réponses à des questions que seul un procès contradictoire permettra d’obtenir : «L’affaire est désormais entre les mains du tribunal ». Sud-Ouest 4/09

Retirera-t-il définitivement le soutien de sa Fédération si les promoteurs ne tenaient pas parole ?!